Maximilien Joseph de BETTIGNIES (1795 – 1865)

Les Manufacture de Faïences du Moulins des Loups

La céramique de Saint-Amand-les-Eaux apparaît à partir de 1705 dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais. De multiples manufactures s’établissent entre Orchies, Saint-Amand-les-Eaux et Valenciennes.

Ce sont: les Manufactures de Faïence du Moulin des Loups – la Faïence de Saint-Amand-les-Eaux – les Faïences et Porcelaines de St-Amand-Orchies-Hamage – les Grands Etablissements Céramiques Saint Amand et Hamage Nord – la Manufacture de Faïence et de Porcelaines.

Généalogie

de BETTIGNIES Jean Maximilien
– Céramiste/porcelainier
– Avocat au conseil de tournai, conseiller général de Tournai
– Il a racheté la manufacture de porcelaine de Tournai à sa belle-famille
– N : 07.10.1755 Tournai (belgique)
– M : Amélie Ernestine Louise PÉTERINCK 1757-1842
– D : 10.10.1803 Tournai (belgique) – 48 ans

de BETTIGNIES Maximilien Joseph
– Manufacturier – fabricant de porcelaine aux « Moulins des loups » lieu dit de St Amand
– N : 17.07.1795 Tournai (7500)
– M : Adeline Armande Louise BOCQUET 1808-1875
– D : 06.10.1865 Saint-Amand-Les-Eaux (59230) – 70 ans

de BETTIGNIES Marie-Amélie Uranie Cécile
– N : 08.03.1841 Saint Amand les Eaux (59)
– M : MIRIO Auguste 1836-1885
– D : 1920 – 78 ans

La Porcelaine tendre de Tournai

**Fin 1750, début 1751 :

Un certain François-Joseph Peterinck, né à Lille en 1709, marchand de charbon à Ath et ancien officier de l’armée française, marié à Anne-Marie Deswattines, rachète la manufacture de faïence de Carpentier pour y fabriquer en plus de la faïence, de la porcelaine tendre.

1798 : Peterinck vend la manufacture à une de ses filles, Amélie, mariée à l’avocat Jean-Maximilien de Bettignies. Assiette de mariage de Amélie et Jean-Maximilien (1783). Peterinck meurt en 1799 à l’age de 80 ans.

En 1800, les formes sont plus simples, moins raffinées, le marché devient plus vaste, la manufacture s’oriente vers la production en séries.
Jean-Maximilien décède en 1802, sa femme Amélie dirige l’usine jusqu’en 1808, là, elle cède la manufacture a trois de ses huit enfants, Henri, Olympe et Nathalie, jeune épouse de Jean-Batiste Ragon qui prendra la direction. Un certain Maurice Saint-Léger prendra part dans la nouvelle société dénommée « Ragon, de Bettignies et Cie », la faillite sera prononcée en 1814. Des représentants du Tribunal de Commerce sont envoyés pour y surveiller et diriger les opérations de la manufacture, Charles le Coq est administrateur provisoir et invite le nouveau souverain Guillaume 1er et les commandes de porcelaine s’en suivent. Un grand service comprenant 79 douzaines d’assiettes plates décorées de guirlande grecques sur le bord, et porte au centre le chiffre royal W surmonté d’une couronne (W = Willem).

En 1815, le syndic vend l’usine à Olympe de Bettignies, 2 ans plus tard son frère Henri la lui rachète (1817), il la gardera pendant 33 ans (1850), il la vendra à la Société Boch et Frères.
Vers les années 1830, la clientèle commence à redemander à la manufacture des pièces dans le style de 1760 et celle-ci refait des assiettes chantournées et godrons.
Au XIX, la manufacture s’est spécialisée dans la réalisation de services destinés à des corporations ou des gildes. Les sociétés de tirs d’archers, d’arbalétriers et arquebusiers sont ses principaux clients. De cette période on retrouve également les motifs avec chiffres.

La France instaure un droit d’entrée prohibitif pour la production de Tournai, afin d\’y remédier, Henri de Bettignies crée un dépôt puis une fabrique à Saint-Amand-Les-Eaux (1817) C’est son jeune frère Maximilien qui en prendra la direction. Une autre manufacture preNdra le jour à Saint-Amand (grâce a des transfuges tournaisiens), on y retrouve un ancien peintre et marchand de porcelaine de Tournai, François Bastenaire et un associé Piat Dorchies. Bastenaire part pour Paris en 1819. Fauquez à quitté Tournai début 19ième vers Saint Amand.

Vers 1820 Henri de Bettignies demande au Roi Guillaume 1er d’acquérir un service de luxe, le service est nommé « aux grands oiseaux » pour le différencier des oiseaux de Buffon commandé par Le Duc d’Orléans (1787). Une partie de ce service a été peint par Joseph Mayer (1825). Ce service fût offert à Charles le Coq de Pletincx.
Dorchies vend la manufacture en 1833 à Triboullet (sous directeur de Sèvres) qui la revendra en 1837 à Maximilien de Bettignies. La manufacture installé sur la butte du moulin des Loups, elle produisit de la porcelaine tendre, ayant le même procédé de fabrication, elle sera également confondue avec celle de Tournai. On y fabriquera également de la faïence stannifère.

La porcelaine tendre de Saint-Amand. Eugénie (Impératrice des Français), la Reine Victoria et la famille royale des Pays-Bas sont des clients de la manufacture. Vers 1860, les deux fils de Maximilien-Joseph sont formés à l’école de porcelaine de Sèvres, grâce à leur savoir faire, il se lance dans la fabrication de faïence fine, il décède en 1865. Les deux fils ; Maximilien et Henri poursuivent les affaires familiales.

1880, la manufacture de Saint-Amand est vendue à des Brasseurs qui se consacrent uniquement à la faïence fine.

http://www.porcelaine-de-tournai.com/histoire.php

le 31 juillet 1818 M. Henri de Bettignies dépose un brevet n°521 concernant la Pâte pour fabriquer en grande dimension les vases de porcelaine tendre (Brev.d’inv., t.XVI, p. 276)[[page 561 – receuil de travaux scientifiques par Jacques-Joseph Ebelmen, Louis-Alphonse Salvetat, M. E. Chevreuil – Chez Mallet-Bachelier , imprimeur-libraire , 35 quai des augustins à paris – 1855 – archive de Bibliothéca Regia Monacensis – Numérisé par Google Books
]]

Les Manufacture de Faïences du Moulins des Loups

**Intro :

Les Manufacture de Faïences du Moulins des Loups est une société anonyme dirigée par un conseil d’administration se réunissant tous les mois.

L’entreprise comprend deux usines : l’une à Orchies et l’autre à Provins
– Orchies : elle fabrique, pour la table et l’ameublement, des articles de vaisselle en faïence et des sujets en majolique, dans une pâte dure, très peu poreuse, et recouverte d’émaux ou de couleurs très brillantes
– Provins : elle procède à l’extraction et à la vente des terres à faïences et réfractaires

**Historique :

En 1818, Maximilien Joseph de BETTIGNIES crée une petite affaire de porcelaine à St Amand les Eaux.

La production était variée et artistique. Il fabriquait à la fois de la porcelaine tendre au décor de Tournai (glands, lauriers, barbeaux), de la faïencerie stannifère aux décors bleus ou polychrome, des pièces de formes (statuettes, bustes, vases…)
Vers 1836, les premiers résultats étaient encourageants, il transporte son affaire sur la butte du Moulin des Loups, à St Amand, où il construit une usine très importante pour l’époque.

Il se spécialise dans la fabrication de la porcelaine tendre (ou porcelaine artificielle) mais celle-ci présente des difficultés telles que tous les fabricants français y renoncent et que les résultats sont désastreux.

Le 17 décembre 1880, Gustave DUBOIS et Léandre BLOQIAUX fondent la Manufacture de Maximilien de BETTIGNIES.
Ils produisent de la faïence stannifère façon Lunéville et de St Clément.
Elle prend une rapide extension et ses fondateurs réalisent l’ouverture d’une seconde usine à Wandignies-Hamage en 1896 et l’adjonction d’une fabrique de carreaux de revêtementà St Amand en 1910.
Après la réparation des dégâts importants subis lors de la première guerre mondiale, la société, dès 1923, effectue elle même à Provins l’extraction de ses argiles et prend à bail la petite affaire d’Orchies. Celle-ci se développe et, en 1923, elle est introduite par fusion au sein de la société.

En 1944, la raison sociale devient »les Manufactures de Faïence du Moulins des Loups ». La société comprend alors 5 usines : deux à St Amand, une à Wandignies-Hamage, une à Orchies et la dernière à Provins.

http://collection.cendriers.free.fr/fabricants.htm

Usines de porcelaine

La troisième usine de Saint Amand est dirigée par Dorchies et Herbe de 1810 à 1817. En 1818 Maximilien Joseph de Bettignies, un céramiste de Tournai, reprend la petite entreprise. La production est variée et artistique. Les objets sont fait en porcelaine tendre avec des décorations de Tournai comme des glands, des lauriers et des barbeaux. L’usine produit également de la faïence stannifère avec des décorations bleues ou multicolores comme des petites statues, des bustes et des vases.

Encouragé par le succès de l’usine, De Bettignies construit une nouvelle, plus grande usine dans le hameau Du Moulin des Loups à Saint Amand. Il se spécialise dans la production de porcelaine tendre, aussi connue sous le nom porcelaine artificielle. Malheureusement la production de cette porcelaine donne de grands problèmes, avec des conséquences désastreuses.

Le 17 décembre 1880, Gustave Dubous et Léandre Gloquiaux reprennent l’entreprise de Maximilien de Bettignies. Ils produisent de la faïence stannifère dans le style de Lunéville et de Saint Clément. En 1887 l’usine devient une S.A. et change son nom en « Manufacture de Faïence et de Porcelaines ».

http://www.infofaience.com/fr/Stamand_histoire.html
http://www.bookine.net/Faiencestamand.htm


Voir en ligne : Céramique de Saint-Amand-les-Eaux


Les usines Marque Saladière de Saint-Amand. Légumier en porcelaine de Tournai décor aux glands Assiette à gateau au Chinois St Amand les Eaux - Bettignies 1850 Les services de table en porcelaine de Tournai