« J’ai mis deux « p » à aplatir » : corsée, la dictée spéciale écoliers !

« C’était « éventé » ? J’avais entendu « aimanté » ! » s’indigne Julien, 11 ans. …

Le petit Hoymillois vient de recevoir le texte corrigé de la dictée pour laquelle, avec 115 autres élèves de CM2 du district de Dunkerque, il visait le sans-faute. Réunis à la mairie de Malo-les-Bains pour la finale de la dictée des DDEN (1), ces 115 candidats ont déjà subi deux sélections. 77 classes d’écoles publiques se sont inscrites au challenge cette année (dix de plus que l’an passé), soit un total d’environ 1 500 élèves.

Comme Alizée, Emma ou Mia, Julien a trouvé le texte – un extrait de Grandes chasses, d’Albert Mahuzier – « plus facile que pour les demi-finales, où on avait eu le mot « accolyte ». Personne n’avait eu bon ! » Il apprécie les dictées, qui permettent « d’apprendre de nouveaux mots ».

« Être en finale,c’est déjà un exploit »

Son voisin de table, Thibault, venu pour l’occasion de Saint-Momelin, aime lui « le défi de faire zéro faute et d’être précis ». Dommage : il auto-évalue sa copie à trois erreurs. Comme Jade, de Coudekerque-Branche, il a mis deux « p » à aplatir… « Moi aussi je pense avoir fait trois erreurs mais je suis content de mon résultat », positive Axel, de l’école de la Mer à Malo, qui estime « qu’être arrivé en finale, c’est déjà un exploit. J’hésitais par exemple à mettre un ou deux « l » à « tranquillement » et j’ai eu bon ! » « La langue française est remplie de pièges mais malgré ce qu’on peut croire, les enfants se débrouillent », tranche Bruno Top, professeur en CM2 à l’école Marcel-Pagnol de Coudekerque-Branche, et dont deux élèves participaient à la finale. Il a l’habitude de pratiquer une dictée par semaine. « Mais là, ils sont hors de la classe, ils n’écrivent pas sur leur cahier : ça fait petit examen tout de même. C’est un bon test avant l’entrée en sixième. » À l’issue de la correction, les trente meilleurs candidats seront récompensés lors d’une cérémonie, qui se tiendra le 17 juin à la salle de la Concorde à Petite-Synthe.

ESTELLE JOLIVET

(1) Délégués départementaux de l’Éducation nationale.