Touareg (1948)

Au crépuscule de sa vie, un vieux Touareg part attendre la mort dans le désert du Hoggar, entouré de ses plus fidèles amis. Dans le silence du désert et le recueillement de ses compagnons, il se remémore les grands moments de sa vie.

Il s’imagine les cérémonies et les rites lors de sa naissance. Il se rappelle son enfance rythmée par le départ et le retour des caravanes, son apprentissage du métier de chamelier et le jour où, son père lui entourant le visage et la tête du litham, il devint un homme, un Touareg. Il se souvient de son mariage, des préparatifs jusqu’à la nuit de noces, et de l’année où il vécut seul avec sa femme.

Il revit les longs voyages durant lesquels les caravanes, chargées du sel des mines d’Armador, rejoignaient Zinder, au Soudan. Les Touareg y échangeaient leurs chargements contre du grain pour l’hiver, puis remontaient vers In Salah, où ils troquaient leurs excédents contre des dattes. Quand il était de retour au village, le soir, il écoutait le conteur, qui relatait les histoires de ses vaillants ancêtres.

Mais, dans le désert, l’heure de son dernier voyage est proche. Dans un dernier geste, le vieux Touareg lève le doigt au ciel vers Allah qu’il va rejoindre. Inhumé à même le sable, il fera corps avec ce désert qu’il a si longtemps foulé.