Le Monde.fr | 29.06.10 | 16h57
Ce que l’on reproche à ces deux derniers épisodes de Millénium, c’est de ressembler à de la très vieille télévision, avec des dialogues interminables filmés en champs-contrechamps mécaniques, des séquences d’action si lentes que l’inspecteur Derrick s’y ennuierait. C’est d’ailleurs l’impression que donne souvent Noomi Rapace, interprète de Lisbeth Salander et seule raison valable de franchir la porte d’une salle où se donnent ces films. La jeune femme continue bravement de prêter sa rage et son impertinence quasi autiste (c’est son sens de l’absence de répartie qui la rend fascinante) au personnage. Mais celui-ci est désormais plongé dans une quête identitaire qui la mènera jusqu’à un père si malfaisant qu’il ferait passer Cronos pour Albert Mahuzier.